Souvent considéré comme un Yoga dansé, le Bharata Natyam est source de bien-être et porteur d’une bonne condition physique. Sa pratique régulière développe la capacité de concentration et le sens de la coordination, ainsi que la conscience toutes les parties du corps.
Le regard est essentiel : non seulement il exprime l’émotion de la danse, mais aussi il place et déplace le corps dans l’espace selon une géométrie précise.
« Où va la main, va le regard
où va le regard, est l’esprit
où est l’esprit, jaillit l’émotion
où est l’émotion, naît le sentiment »
Extrait du Natya Shastra,
le plus ancien traité de théâtre, danse et musique,
attribué au sage Bharata.
L’apprentissage du Bharata Natyam commence par la maîtrise des adavus. Ce sont des petits enchainements qui coordonnent les mouvements des yeux, des mains, des bras et du corps, aux rythmes frappés par les pieds, dans diverses positions, le plus souvent en demi plié, en respectant la symétrie du corps. Certains sont statiques alors que d’autres comportent des déplacements ou des sauts.
Chaque adavu se décline en 3 vitesses : la 1ère vitesse est la plus lente, la 2ème vitesse est deux fois plus rapide, et la 3ème vitesse encore deux fois plus rapide que la 2ème.
Les « adavus » sont classés en plusieurs familles caractérisées par des syllabes rythmiques spécifiques
Les adavus s’associent entre eux dans l’aspect abstrait et vigoureux du bharata natyam, où s’exprime la virtuosité chorégraphique.
Lorsque les pieds frappent le sol, le corps se relie à la Terre et au Temps. Il doit chercher la tranquillité nécessaire pour être dans la réalité du rythme, ni avant, ni après, mais dans l’instant.
Le corps devient un véritable instrument sonore.
Les percussions des pieds révèlent une poésie rythmique sur laquelle se construit la danse.
Chaque mouvement est un motif inscrit dans un mandala
que la danse rend vivant.
Les doigts des mains forment les « moudras », langage gestuel symbolique ou purement esthétique.
Il en existe 28 d’une seule main et 24 nécessitant les deux mains.
Chaque mudra acquiert sa véritable signification selon le geste et l’expression du visage qui lui sont associés, cet aspect narratif du bharata natyam est particulièrement développé dans «l’abhinaya», pour raconter des épisodes de la mythologie Hindoue, s’adresser à une divinité, et susciter ainsi une palette d’émotions chez le spectateur.
Pendant plusieurs siècles, il fut dansé exclusivement dans les temples par des femmes, les « devadasi ». Au début du siècle, victime d’un mouvement puritain sous la domination coloniale britannique, il fut interdit dans plusieurs régions et faillit tomber dans l’oubli. Pendant la lutte pour l’indépendance, la conscience du peuple indien pour son passé culturel a conduit à la renaissance de cet art.
Rukmini DEVI est l’une des figures majeures de ce renouveau. Née en 1904, elle fut l’une des premières femmes à apprendre le Bharata Natyam en dehors de la tradition des « devadasi ». Avec d’autres grands artistes, elle entreprit de « porter l’esprit du temple à la scène ». En 1936, elle fonda à Madras l’académie du « Kalakshetra » qui, depuis lors, ne cesse de former des élèves du monde entier.
Ce site n’a pas la prétention de décrire en quelques mots tous les aspects de cette danse profonde et puissante. De nombreux ouvrages très documentés, d’autres sites, sont consacrés au Bharata Natyam. Nous vous proposons de vous y référer si vous souhaitez approfondir par la lecture la connaissance de cette danse.
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